SOUFFRANCE ÉPROUVÉE DANS LES SITUATIONS PROFESSIONNELLES
Tout travail est à considérer comme une activité visant à une transformation du monde. Si aucun sens valorisant ne lui est associé, le travail devient alors une source de souffrance comme une de ses acceptions étymologiques le suggère.
Lorsqu’il est organisé en entreprise ou par un établissement (c’est-à-dire encadré par des règles, des normes et parfois une idéologie), le travail peut être la source d’une souffrance d’une autre nature. Son exercice collectif et l’organisation qui l’encadre peuvent devenir particulièrement douloureux.
Il existe dans la situation professionnelle la présence de deux cohérences qui en principe se trouvent en accord, accord matérialisé par un contrat.
Ces deux cohérences sont :
- d’une part celle de l’entreprise ou l’organisation qui vise à maintenir son équilibre systémique interne et externe, en faveur de ses buts à atteindre.
- d’autre part celle concernant le salarié qui cherche lui aussi à assurer son harmonie.
Ce rapport est de fait dissymétrique et cette dissymétrie peut être utilisée comme un moyen de pression dramatique lorsque l’entreprise recourt par des méthodes relationnelles ou tolère dans son organisation des mécanismes péjoratifs pour maintenir son équilibre. Au nombre de ceux-ci nous trouvons des remises en cause, des disqualifications, des placardisations. Peuvent être pratiqués dans ces cas-là des modalités de management agressives, l’assignation à réaliser des objectifs inatteignables, etc. Les conséquences individuelles sont destructrices parfois de manière particulièrement alarmante sur les plans psychique, somatique, social. L’équilibre individuel du salarié est profondément rompu. Les tableaux d’épuisement professionnel, de burn-out traduisent les effets de cette dynamique délétère et morbide.
Notre détermination afin de rétablir l'équilibre altéré repose sur un principe : considérer la souffrance liée à l’activité professionnelle comme le résultat d’une relation entre une personne et une organisation. Le salarié qui nous consulte n’est pas la cause de ce qu’il éprouve.
Notre action s’exerce alors sur trois plans :
# LE PLAN PSYCHOLOGIQUE :
La perception que le salarié a de lui dans ces situations a été profondément dégradée et nécessite un travail de restauration, de reconstruction et de compréhension. La destination de ce suivi concerne prioritairement les représentations que le consultant a de lui même.
# LE PLAN SOMATIQUE :
par la mise en place d’un suivi médical.
# LE PLAN SOCIAL :
- afin de pallier les conséquences de ces situations en orientant vers une consultation juridique,
- pour aborder les questions d’orientation afin d’envisager si nécessaire de nouvelles perspectives professionnelles.
Tout au long de ce processus parfois assez long, les activités artistiques sont préconisées à la fois pour dynamiser le travail de restauration et surtout pour indiquer voire révéler les potentialités novatrices et créatrices. Le cabinet dispose d’un environnement juridique, médical et social permettant de répondre à l’ensemble de ces plans.
Pour les consultations liées à la souffrance éprouvée dans les situations professionnelles nous proposons aussi des consultations en groupes. Ces dernières visent à rétablir une coopération entre les participants et à retrouver une confiance en l’autre en s’appuyant sur les interactions qui se produisent durant le temps de séance. Ces groupes permettent aussi de sortir de l’isolement en repérant que d’autres consultants rencontrent les mêmes interrogations.